Quelques minutes après minuit, de Patrick Ness

et… Siobhan Dowd. Car si Ness est le rédacteur de cette histoire envoûtante l’idée et les personnages sont de la défunte et géniale auteure Siobhan Dowd, emportée par un cancer en pleine réflexion de ce roman.

Ness a repris le flambeau haut la main et a donné vie au personnage de Connor, ado tourmenté dont la mère est très malade. Au collège, il est la risée d’un groupe d’élèves qui se moquent de sa mère devenue chauve. Il en veut alors terriblement à sa meilleure amie qui n’a pas su garder cette maladie secrète.

Le soir, quelques minutes après minuit Connor reçoit régulièrement la visite d’un arbre.

Qui parle, qui raconte des histoires.

Connor ne sait pas trop s’il rêve ou si cet if est bien là devant lui à lui raconter tout un tas de choses qu’il a bien du mal à comprendre. Au petit matin, il découvre des aiguilles d’if sur le parquet et comprend que c’est la réalité. Mais que veut donc cet arbre ? Lui raconter 3 histoires et écouter la 4e…

Connor ne comprend rien, ne sait pas de quelle vérité parle cet arbre mystérieux. Pendant se temps là, sa mère faiblit mais demande à Connor de prendre bien soin de l’arbre en son absence. On ne sait pas s’il y a un lien entre eux deux. Longtemps on ne sait pas ce qu’il se trame entre l’arbre, Connor, sa mère et sa grand-mère chez qui Connor croit voir des traces du passage de l’arbre sur le plancher noueux.

Ce livre se vit intensément, avec des mouchoirs si on est sensible. On y pense longtemps après, comme Le passeur de Lois Lowry.

Les illustrations sont tourmentées et sombres, comme notre jeune héros.

L’éditeur Gallimard Jeunesse le conseille à partir de 11 ans. Pourquoi pas ?