Belles dans la jungle, Libba Bray, ed. Gallimard jeunesse

Elles partirent 50, elles revinrent 12. Et encore, parmi ces beautés, il y en a une qui a un plateau repas fiché dans le front.
Combien de temps vont-elles survivre dans cette jungle hostile ? Tout dépendra peut-être de qui prend la tête de cette jolie troupe. Miss Texas qui prône de poursuivre l’entraînement au concours de beauté, persuadée que les secours accourent ou Miss New Hampshire qui aimerait mieux réfléchir aux moyens de survie ? Miss Texas! Il est rapidement décidé  de former deux groupes. Les Petits Poneys soigneront et les Filles perdues partiront chercher les survivantes.

Des mois durant, nos filles vont avoir bien du souci à se faire (et je ne parle pas là de poils qui repoussent). Car elles ne sont pas sur n’importe quelle île (et là on bascule dans du James Bond/Austin Powers/OSS 117 : au choix). Puis, les filles sont rejointes par des pirates. On croit que, mais ce sont des acteurs qui fuient un tournage. Les couples se forment : hétéros,  homos et même Miss Nebraska qui est un ex membre de boys band trouve l’amour auprès du chef pirate.

Avec en prime : des magouilles politico-financières et du trafic d’armes. Mais avant tout une féroce satire de notre société de consommation et des conglomérats qui contrôlent tout. L’important est que les Miss s’épanouissent et se révèlent. Elles n’étaient qu’un seul et même modèle, les voilà libres de gambader toutes jambes velues, d’être cradingues, voire bestiales.
Ces Miss m’ont complètement séduite. Un roman aussi déjanté et féministe on en voit peu. Je ne voulais pas le lire, j’aurais vraiment raté un excellent moment de lecture.